Archives du mars 7, 2012

Stage a l’ecole Ramakrishna (Pierre et Laurianne)

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En raison d’un acces a internet pas evident et surtout d’un planning bien charge, nous n’avons jusque la pas pu mettre a jour le blog. Mais nous allons vite essayer de nous rattraper en faisant un point sur differents aspects de notre stage et de la vie indienne.
Pour commencer un petit point sur notre stage l’ecole Ramakrishna, situee dans le quartier T Nagar a Chennai, et qui est l »ecole la plus pauvre des trois ecoles.

Stage Ramakrishna School

En partant effectuer notre stage dans une école indienne nous nous attendions à observer de grandes différences avec les écoles françaises, mais le décalage s’est rapidement avéré être beaucoup plus important. Nous avons été affecté à la classe IIIA qui correspond à un CE2. Notre participation est très limitée en raison de problèmes de communications.

En effet, l’anglais des Indiens est tinté d’un fort accent, ce qui ne facilite pas la compréhension et les Indiens eux-mêmes nous comprennent difficilement , malgré notre Anglais parfait !

Description générale :

Ramakrishna School est une grande école qui réunit des élèves allant du kindergarden a la classe IX (de 3 a 14 ans) ce qui revient à une école réunissant une maternelle, une école primaire, dans un premier bâtiment, et un collège, dans le second. Le tout se trouve accolé a un grand terrain, qui n’est malheureusement que très peu utilise par les élèves puisque les « recréations » se font dans les classes.

Le système scolaire Indien fonctionne de la manière suivante : du Kindergarden au CP, un seul professeur, aidé d’une assistante (équivalent de l’ATSEM) suit les élèves ; en primaire les élèves ont quatre professeurs : un pour les mathématiques, un pour les sciences, un pour l’anglais et les sciences sociales, et un pour les langues indiennes (tamil et sanskrit). Au collège, le fonctionnement est comparable à celui de la France.

Les horaires de l’école sont de 8h45 a 15h30 avec une pause de trente minutes le midi, de 12h a 12h30. Le repas se fait dans la classe ; chacun apporte son pique-nique, tout comme les maîtresses qui mangent face aux élèves.
La journée débute toujours par un rituel d’une quinzaine de minutes environs, qui se passe dans les classes pour les primaires. Les élèves debout,à côté de leur bureau, récitent une prière, écoutent le discours du directeur diffusé dans toute l’école à l’aide de haut-parleurs, écoutent les news présentées par un élève du collège, puis finissent par un chant en l’honneur du fondateur de l’école, des prières et des saluts. Pour les collégiens le rituel se passe dans la cours et est en plus ponctués de garde-a-vous.

Emploi du temps de la classe IIIA

Période 1 2 3 4
9h00 to 9h45 9h45 to 10h30 10h45 to 11h25 11h25 to 12h00
Monday Tamil English Language Mathematiques
Tuesday Tamil English Language Mathematiques
Wednesday Tamil English Sanskrit Mathematiques
Thursday Tamil Science Mathematiques Mathematiques
Friday Tamil English Mathematiques Mathematiques
Période 5 6 7 8
12h30 to 13h15 13h15 to 14h00 14h00 to 14h45 14h45 to 15h30
Monday English Science Art Sanskrit
Tuesday English Social Science Sanskrit
Wednesday English Science Social MI
Thursday Computer Social Social PT
Friday Computer Sience Social PT


Déroulement de la classe

Après, les premières heures d’observation, nous avons rapidement constaté que  l’ensemble des cours sont essentiellement transmissifs. La professeure (car il n’y a que des femmes, hormis le professeur d’EPS) parle à voix haute, avec un débit plutôt rapide. Les élèves répètent généralement ce que dit l’enseignante, en épelant parfois certains des mots.

Les exercices ne permettent pas vraiment aux élèves de chercher : ils recopient des exercices déjà corrigés.

Des manuels scolaires sont utilisés dans un bon nombre de matières, cependant dans la plupart des manuels, les réponses sont déjà inscrite au crayons à papiers, restant des années précédentes. Les élèves doivent donc gommer les réponses avant de les réécrire aux-mêmes.

A l’oral, les rares fois ou la maîtresse leur laisse le temps de répondre, la réponse se fait collectivement. Certains exercices sont refait a l’identique plusieurs fois et pendant les examens on leur propose des exercices déjà faits en cours. Il n’y a dans l’ensemble peu de place a la réflexion personnelle ; et l’apprentissage, permis grâce à la répétition, s’apparente plutôt a la méthode béhavioriste.

Autres particularités

Chaque fois qu’un professeur  (ou nous même) entre dans la classe, les élèves se lèvent de leur place et s’exclament tous en chœur : « good morning sir, good morning miss » accompagne d’un salut militaire (de même pour la sortie).

Pendant les contrôles les élèves sont appelés par leur numéro et non par leur nom Les notes de chacun sont annoncées à voix haute par l’institutrice qui incite les élèves a applaudir quand la note dépasse 90/100. Elle reprend ensuite le classement par fourchettes : les élèves ayant eu entre 90 et 100 se lèvent en premier, puis entre 80 et 90 et ainsi de suite, jusqu’au groupe « moins de 50 ».

Le sport

Nouvelle surprise : les séances de sports s’apparentent plus a un temps de recréation. Les élèves sont livres à eux-mêmes dans la cours avec deux ballons a disposition. Nous avons donc essayé de leur proposer des activités ludiques et sportives type ballon prisonnier. Mais les élèves, très peu habitués a suivre des règles, n’ont pas vraiment saisi le jeu. En effet nous avons rencontre un certain nombre d’obstacles : tout d’abord la langue, ensuite notre répartition des équipes, puisque les élèves ont pour habitude d’être divises en groupe garçons/filles et nous n’avions de plus pas de dossards pour les distinguer, et enfin le terrain difficile a délimiter. Pour couronner le tout, des élèves dune autre classe, également en PT (sport), non encadrés, se sont mélanges aux élèves de notre classe. Bien que les règles n’aient pas été bien comprises, les élèves semblent avoir beaucoup apprécie qu’on leur propose une activité de ce type. Le second jeu propose, beaucoup plus simple (la tomate) a eut un franc succès.

Nos interventions

En dehors de l’activité précédemment décrite, nous avons pu prendre en charge plusieurs temps de classe alors que nos interlocutrices étaient plutôt réticentes a nous laisser la classe.

Un de ces temps a été l’occasion de leur apprendre une chanson en français , à saluer et à se présenter en français. Les élèves peu habitués a parler seuls devant a classe n’osaient pas trop parler fort devant les autres.

Pendant un cours de sciences nous avons propose des exercices s’appuyant sur un texte, notre objectif étant de leur faire chercher seuls la réponse. La encore, les élèves peu habitués au travail individuel, ont semblés un peu perplexe et craignaient de se tromper.

Des perspectives d’évolution :

Durant la dernière semaine nous avons pu assister à l’intervention de personnes travaillant pour un organisme promouvant la communication en anglais. L’intervenant propose des méthodes de travail basées sur l’échange professeur-élève, et sur la réflexion personnelles, bien différentes de ce qui se pratique dans les classe. Il incite les professeurs à interroger les élèves individuellement et à leur faire construire des phrases complètes, ce dont ils n’ont pas l’habitude. On peut donc penser que dans le futur les enseignants prendront plus en compte l’élève lui-même et non seulement le groupe classe.

Nous regrettons d’avoir porte un regard assez critique sur les methodes des enseignants mais nous avons surtout voulu retranscrire notre ressenti tel quel. Ce stage nous aura enormement appris sur le plan relationnel et surtout culturel. C’est une experience tres enrichissante que nous ne regrettons absolument pas d’avoir vecue et qui ne ne modifiera peut etre pas nos facons de faire en classe mais qui marquera profondement nos esprits.

Laurianne et Pierre